Les autres titres pourraient aussi être :
https://www.youtube.com/watch?v=3xCck_jmGxs : J'aime beaucoup cette version mais il n'y a malheureusement aucune information.
Edit : le chanteur serait Jean-Louis Baujard.
Hervé Cudennec, beaucoup d'infos
https://tob.kan.bzh/chant-00244.html
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Infos de M. Hervé Cudennec sur YouTube :
Un sillon de galets formant poulier barre partiellement l'embouchure du Dourduff au niveau de sa confluence avec la Rivière de Morlaix et forme un havre qui a permis la naissance d'un port qui fut très actif par le passé. Le Dourduff-en-Mer, dénommé anciennement Le Dourduff, possédait des chantiers navals, qui construisirent par exemple à la demande d'Anne de Bretagne La Cordelière (dénommée initialement la Maréchale), une caraque de 700 tonneaux, première frégate à deux batteries construite en France, commandée par Hervé de Portzmoguer, que le navire anglais la Régente coula corps et biens le 12 août 1512 au large de la Pointe Saint-Mathieu.
Cet abri naturel a aussi servi maintes fois de cachette pour des navires hostiles :
« Avant d'entrer dans le port de Morlaix, on aperçoit une vaste baie appelée le Dourduff, où vinrent bien des fois se cacher, durant nos guerres maritimes, des flottilles de corsaires qui cherchaient à surprendre les navires marchands à leur sortie, et osèrent même, quelquefois, piller les villages voisins et enlever leurs habitants, comme le prouve une chanson très populaire (…) : « Le premier jour du mois de novembre, les Saxons sont descendus au Dourduff, ils ont enlevé une jeune fille dont Maryvonne était le nom (…) ». C'est encore à cet endroit que le 4 juillet 1522, abordèrent une cinquantaine de navires anglais qui y effectuèrent une descente (…) »
En 1520, à la suite de l'échec de la rencontre du Camp du Drap d'Or, les relations entre les royaumes de France et d'Angleterre se dégradent et débouchent sur un rapprochement de cette dernière avec l'Espagne de Charles Quint.
Ainsi, en 1522, une flotte anglaise attaque Cherbourg puis se dirige vers Morlaix où elle arrive début juillet. Le jour de l'attaque est choisi en fonction de la foire de Noyal, qui durait huit jours. Ainsi, tous les notables et surtout les soldats sont absents laissant la ville sans défense.
Une flotte de 60 navires s'approche de la côte et débarque plusieurs centaines d'hommes déguisés en marchands pour ne pas éveiller la curiosité. La nuit venue, ils se dirigent vers la ville où ils ne rencontrent aucune résistance. Dans le même temps, les navires remontent la rivière afin de débarquer directement des hommes dans la ville. Un prêtre seul veut se mettre sur la défensive, et armé d'une arquebuse, il tue cinq à six Anglais. Bientôt il succombe sous le nombre.
Des paysans des environs s'y opposent, en interceptant le chenal au moyen d'une dizaine d'arbres dans la forêt de Cuburien qu'ils abattent et y jettent précipitamment pour faire barrage dans la Rivière de Morlaix aux bateaux anglais qui revenaient de cette ville chargés de butin. Les Anglais sont bloqués par des arbres abattus dans le lit de la rivière, cependant ils peuvent regagner leurs vaisseaux. C'est probablement alors que le Monastère de Saint-François de Cuburien est incendié, ce qui explique la reconstruction de l'église conventuelle datée de 1527.
Ayant pris la ville, les Anglais se livrent au pillage, incendient les maisons et massacrent les habitants qui n'ont pu fuir. Ils appellent leurs embarcations pour y transporter le butin. Le plus grand nombre des Anglais se retire sur leur vaisseau.
Le lendemain, prévenus par les habitants en fuite, les soldats de Guy XVI de Laval2 arrivent sur les lieux afin d'en chasser l'ennemi.
Ces derniers, environ 600 à 700, ayant découvert des victuailles et de nombreux fûts de vins avait fêté la victoire toute la nuit et dormait, la plupart des soldats enivrés. Les Français massacrent tous les Anglais qu'ils trouvent, ces derniers offrant peu de résistance du fait des libations de la nuit précédente.
Le comte tombe sur les derniers qu'il trouve arrêtés dans un bois voisin de la mer, les taille en pièces et reprend le butin dont ils s'étaient emparés. Il en fait un tel carnage, qu'une fontaine voisine, rougie ce jour-là du sang des ennemis, reçut et conserve le nom de Feunteun ar Saozon, fontaine des Saxons ou des Anglais.
À la suite de cet évènement, il est décidé la construction du château du Taureau en baie de Morlaix. La résistance des habitants de Morlaix est rapidement colportée en un héroïque fait d'armes, probablement exagéré par rapport à une réalité probablement moins sanglante que ce qu'en dit un chroniqueur affirmant que le sang des envahisseurs jaillissait des fontaines.
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Voir aussi An Dourdu